COVID-19 sévère et maladies auto-immunes ou inflammatoires incidentes : une étude épidémiologique nationale à partir des données du PMSI en 2020
Début août 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recense plus de 580 millions de cas mondiaux cumulés d’infections à SARS-CoV-2 (COVID-19).
Plusieurs arguments expérimentaux étayent le lien entre COVID-19 et maladies auto-immunes ou inflammatoires (MAII) : la production excessive de cytokines pro-inflammatoires a été associée aux formes graves de COVID-19 ; la présence d’anticorps sériques neutralisant l’IFN-α, décrite dans certaines MAII comme le lupus, est associée à la sévérité du COVID-19 ; des auto-anticorps spécifiques de certaines MAII sont fréquemment détectés chez les patients atteints de COVID-19 grave.
La littérature médicale fait état, sous la forme de séries de cas ou d’observations isolées de MAII apparues au décours d’un COVID-19.Il n’existe pas d’étude épidémiologique comparative de grande ampleur analysant la survenue de cas incidents de MAII après un COVID-19. Nous avons analysé l’incidence de maladies auto-immunes ou inflammatoires après un sepsis lié au COVID-19 en comparaison à des sepsis non liés au COVID-19 chez des patients sans antécédent de MAII en France en 2020.